Mercredi 29 avril 2009 à 22:02

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Mardi 28 avril 2009 à 22:33

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Samedi 25 avril 2009 à 22:36

Jeudi. 17h30, le cours de littérature sur les marches du Parlement n'est pas tout à fait fini. Quelques minutes plus tard, Maud arrive, s'assied près de nous, les lectures de notre atelier d'écriture se terminent, nous partons, elle marche à droite, toujours à droite. Boutique aux affiches de peinture, nous admirons, nous discutons, nous racontons. Le temps passe, je ne le vois pas. Un saut par la marchande de paninis, le bus, l'arrivée à L'Antipode. Il n'y a personne, nous nous asseyons face à face sur un muret, nous parlons, encore, et toujours, je lui fait écouter de la musique, nous sourions, nous rions, nous envisageons un nouveau concert. La salle ouvre, nous nous glissons à l'intérieur, on coupe notre billet, petit tampon sur la main et hop, nous nous retrouvons devant la scène. Des mots, toujours, tellement de mots, je lui raconte comment je l'ai retrouvée, elle n'a pas peur, le concert commence, elle est charmée, moi aussi. C'est Holden. Une chanteuse un peu barrée, rousse, et son guitariste à la bouche étrange. Vraiment bien, mais... nous attendons la suite. Elle crie, moi aussi.

Entracte. Nous nous asseyons au sol. J'ai oublié ce que nous avons dit, c'était juste bien, juste là. Et les lumières s'éteignent de nouveau. Mansfield.TYA. Julia et Carla. L'une s'installe au piano, l'autre au violon. You're the Woman. Frissons, larmes au bord du coeur. Puis... Pour Oublier Je Dors. Je pense "elles veulent nous achever ?". Poignant, magnifique, violent et triste. Et le reste, l'heure qui passe, l'heure et demi, peut-être ? Leurs regards, son "je suis sûre qu'elles sont des amoureuses", le piano, le violon qui chante et qui pleure, Julia et sa voix si claire, le défouloir, les cris, la batterie, l'émotion, les deux voix, elles, la musique, les guitares, nos chuchotements, nos cris, nos bras qui se frôlent dans le noir et les tourbillons... Ce Love Me Tender repris de manière très personnelle, les rappels, les rires, la simplicité aussi, et surtout. les chansons de Seules au bout de 23 secondes, si belles et et bouleversantes. La fin, déjà. Sortir de la salle, en reprenant le dernier morceau elle prend mon bras, le lâche. Je pose mon sac, elle s'en empare, je cours derrière elle, je crie, elle crie, et nous rions... Nous chantons Mon Amoureuse, parce qu'elles ne l'ont pas fait. Le bus, République, les mots, toujours les mots, elle attend que mon taxi arrive, il est minuit vingt, la bise et moi qui dis au chauffeur lorsqu'il m'interroge sur ma soirée : "des comme il en faudrait plus souvent".

[Extrait : Lointaine.]

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