Fuck, fuck, fuck. Je sais pas où je vais, je sais pas ce que je veux. Je sais pas, j'en ai marre, et je suis fatiguée et je m'ennuie, et je n'ai pas fait mon latin pour demain, et c'est n'importe quoi, il faut que je rattrape des cours et que je me lève demain matin. Je sais pas. Quoi faire. De ma vie. Les lettres, c'est pas mon truc, c'est évident. Et pourtant, faut bien tenir jusqu'à mai... 2011. Pour cette foutue licence. Mais pour quoi suis-je faite ? Hein ? Franchement ? Je ne serai pas prof. Je ne serai pas journaliste. Ni écrivain. Je ne suis pas assez curieuse pour être une bonne libraire. Je prends ce qu'on me donne sans chercher plus loin. Il y avait cet hier soir, ils parlaient, je les écoutais, j'étais épuisée. Et je ne pouvais pas discuter avec eux, parce que je ne connaissais pas les livres qu'ils évoquaient, je ne les ai pas lus, je n'ai jamais cherché à les lire. Oui, ils ont fait des études, elle y est encore. Mais je me sentais stupide, inculte, conne, pas à ma place, et impressionnée. Mais d'un autre monde. L'estime de moi est redescendue. Et puis après, j'avais bu un peu, un tout petit peu. Ils étaient trois et ils parlaient encore. Je me sentais toujours bête, n'ayant rien à dire sur le sujet abordé.
Qu'est-ce que je sais, moi ? Où je vais ? Qu'est-ce que j'apprends ? Qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce que je veux apprendre ? Et pourquoi je suis toute seule dans ma chambre et passe des soirées sur le net ? Alors oui, j'ai passé un très bon week-end, vraiment, j'ai ri, souri, vu ou revu des gens chouettes, oublié tout ce que j'avais à faire, mais il y avait toujours ces moments où je me sentais particulièrement inutile, bonne à rien, et même avec le piano ou la guitare, je n'y arrivais pas. Je ne sais plus créer, j'ai toujours envie de plus, de quelque chose de mieux, de différent et je n'y arrive pas, je n'ai pas le temps, pas d'idées, pas de paroles, le français me lâche, l'anglais n'a jamais été mon fort et ma voix s'atténue. C'est toujours la même chose, je sais, toujours les mêmes plaintes. Mais je vais avoir vingt ans dans un tout petit plus d'un mois et je remets tout en question. Les lettres ne me plaisent pas. La musique ne me réussit plus. Merde, que reste-t-il ? C'est idiot, mais j'ai l'impression qu'il n'y a que du vide, et, pas de solitude non, pas trop, je ne sais pas, c'est l'incertitude, oui, et la confrontation avec soi-même, ses pensées, ses angoisses, et tout qui tourne dans la tête. L'impression de passer inaperçue aussi, un peu. De ne rien valoir. Juste une fille dans la masse, dans cette pauvre moyenne. Ça a toujours été comme ça, et c'est épuisant, parfois. Dormir, je vais dormir. Tant pis pour le latin.
Qu'est-ce que je sais, moi ? Où je vais ? Qu'est-ce que j'apprends ? Qu'est-ce que j'aime ? Qu'est-ce que je veux apprendre ? Et pourquoi je suis toute seule dans ma chambre et passe des soirées sur le net ? Alors oui, j'ai passé un très bon week-end, vraiment, j'ai ri, souri, vu ou revu des gens chouettes, oublié tout ce que j'avais à faire, mais il y avait toujours ces moments où je me sentais particulièrement inutile, bonne à rien, et même avec le piano ou la guitare, je n'y arrivais pas. Je ne sais plus créer, j'ai toujours envie de plus, de quelque chose de mieux, de différent et je n'y arrive pas, je n'ai pas le temps, pas d'idées, pas de paroles, le français me lâche, l'anglais n'a jamais été mon fort et ma voix s'atténue. C'est toujours la même chose, je sais, toujours les mêmes plaintes. Mais je vais avoir vingt ans dans un tout petit plus d'un mois et je remets tout en question. Les lettres ne me plaisent pas. La musique ne me réussit plus. Merde, que reste-t-il ? C'est idiot, mais j'ai l'impression qu'il n'y a que du vide, et, pas de solitude non, pas trop, je ne sais pas, c'est l'incertitude, oui, et la confrontation avec soi-même, ses pensées, ses angoisses, et tout qui tourne dans la tête. L'impression de passer inaperçue aussi, un peu. De ne rien valoir. Juste une fille dans la masse, dans cette pauvre moyenne. Ça a toujours été comme ça, et c'est épuisant, parfois. Dormir, je vais dormir. Tant pis pour le latin.
Idem... :s du coup je vais tenter d'être bibliothécaire, un peu par défaut, parce qu'on est obligé de travailler dans la vie il paraît... et comme pour le métier de libraire, j'ai peur parfois de ne pas être assez curieuse, il y a tellement de périodes de passages à vide comme en ce moment où même les livres ne parviennent pas à capter mon attention...
Le sentiment d'être inutile, aussi.
On doit être nombreuses (et nombreux) à ressentir ça, mais on finira bien par arriver quelque part... en attendant, courage...