ah, l'édit.
Comment te dire... Je crois que tu as quand méme beaucoup de chance, d'être tombée sur quelqu'un d'honnête, de fondamentalement gentille, et généreuse par ses encouragements et compliments. Mais tu vois, l'Amour, ca ne tombe pas toujours tout cuit. Et c'est mieux, que vous appreniez lentement, a vous connaitre. Peut être qu'elle changeras. Peut être pas aussi. Mais dans tout les cas, c'est meilleur qu'une relation bancales, et basée sur des non-dits. tu vois camille, ne pas l'avoir, dans tes bras, c'est sans doute une des pires choses que tu redoutais, mais c'est loin d'être la pire chose qu'il aurait pu t'arriver.

Je te souhaite plein de courage, et de bonheur a venir.

Enfin, tu as écris. Enfin, car j'ai besoin de me soulager. Et ça fait du bien, cette parenthèse enchantée, de venir te lire. :) Comme quoi.
Hurle, crie, pleure, prend un style et " gribouille " très fort sur une feuille, mais ne garde rien au dedans. C'est presque malsain de tout garder, ça risque de te détruire à l'intérieur. Je ne sais pas si tu connais The L Word, mais un des personnages, à un moment de sa vie où elle ne sait plus où elle en est décide d'aller dans une retraite silencieuse, avec des moines, type tibéthains. Elle tient quelques jours, puis finit par s'échapper. Là, elle rencontre un monsieur et une vieille dame. Elle leur explique d'où elle vient. Et la petite vieille lui dit qu'elle trouve ça stupide d'aller se taire pendant des jours, alors qu'ils suffirait de hurler. Et tous les trois, ils crient de toute leurs forces et finissent par éclater de rire.
Bien sur, c'est facile de conseiller de hurler, mais à faire... On ne peut pas vraiment hurler chez soir ;) A moins d'être seule et de vivre à la campagne. Mais peut-être peux-tu te trouver un coin en forêt ? Je ne sais pas, mais je te souhaite vraiment de trouver de quoi aller extérioriser tout ça, autrement que par l'écriture, je veux dire, ça va bien un moment l'écriture. Je crois qu'il faut quelque chose de plus 'physique " dans les cas extrêmes.
J'étais allée à la Gay Pride à Munich il y a deux ans, maintenant. C'était génial, les Allemands sont tellement plus sympa, et j'avais rencontré de supers personnes ! (Quand je pense que j'avais dit à ma famille d'accueil que j'allais sagement visiter le Deutsche Museum....) Mais en France, quelque chose me dit que ce ne serait pas pareil :( Pas du tout. Je suis tant nostalgique de quand je vivais là-bas. Bref,tu as du voir la nostalgie, c'est mon truc.
Alors, donc, tu retournes quelques jours à Paris ? Auras-tu le temps de t'y poser ?
Car, il y a un parc... non, oublie.
J'espère sincèrement que tu pourras changer tes horaires. Vraiment, ce serait trop bête sinon !
Pour tes larmes, je ne peux dire que tant mieux ! Pas tant mieux dans le sens : tant mieux que tu sois triste. Mais tant mieux qu'elles coulent, cela libère non ?
Alors, à l'heure où je t'écris, tu dois sourires à ces gens, pour qui tu dois être invisible. Horreur.

Je me suis permise de lire ces bribes de lettre, et maintenant, je le regrette.
Que te dire ?
Quoi te dire que ne fera pas uniquement ressortir ta douleur ? J'aimerai avoir les mots, mais de peur d'être maladroite, je ne dirais rien. Des amis, des proches sont là pour ça, pour savoir quels mots te toucheront et quels autres te blesseront. Car, après tout, qui suis-je, moi, derrière mon écran ?!
Personne.
Quelques chiffres encodés sur un blog adorable.
Sincèrement, courage.