Ce livre est différent. Ce livre est d'une douceur... Il est drôle, émouvant, ce petit Oskar qui cherche à résoudre une énigme qui n'existe pas, pour être plus près de son père décédé dans les attentats du World Trade Center. Difficile d'évoquer un livre qu'on a aimé sans le raconter, sans que cela semble trop plat, à côté de l'écriture. Les derniers mots sont lus, et il reste ces images, cet homme qui remonte le temps, qui ne tombe plus, et la boule dans le ventre et la gorge, mais on ne peut pas pleurer parce qu'on n'est pas toute seule. Cet enfant de 9 ans qui se vieillit ou se rajeunit pour impressionner ou attendrir, qui aime se fendre la pêche, est passionné d'astrophysique et traverse toute la ville pour rencontrer des gens simples et qui laisseront des traces indélébiles dans son existence. Et ce passage, celui où il raconte le 11 septembre, celui qui bouleverse. Et les photos, les images de serrure, les ombres, et ces pages d'une phrase. Les vies qui s'entrecroisent, le passé qui rejoint le présent. La pièce d'Hamlet, sa grand-mère qui l'aime tellement. Les sentiments, et les lettres. Les lieux Rien et les lieux Quelque Chose. Le locataire et son écriture. L'absence, et l'amour. Oh, je n'arrive pas à en parler, je n'arrive plus à parler de ce qui m'a touchée. Tout s'estompe si vite. D'ailleurs, je l'ai lu trop vite, sans même m'en rendre compte, tard le soir, et puis dans mon jardin, alors que mon dos se réchauffait des derniers rayons de soleil. Quelques jours et Oskar, ses inventions, ses recherches, ses découvertes et ses questions ont disparu derrière la page finale. Je le retrouverai, un jour, parce que j'ai l'impression d'avoir déjà oublié...
Retrouver le plaisir de lire, après toutes mes déceptions à ce niveau. C'est grâce à elle que je l'avais acheté, rien que pour ça, un merci, un grand.