Je tiens debout. Je me croirais presque guérie s'il n'y avait cette toux lancinante qui me brûle la poitrine, et ces courbatures qui prennent tout mon buste. Ce soir, je retourne à Nantes. Demain et jeudi, je passe les deux exams pour lesquels je n'ai pas travaillés. J'aimerais retrouver le goût et la capacité d'écrire. Comme au temps du collège, comme au début du lycée ; je n'étais pas encore trop exigeante avec moi-même. Je parle de chansons, je parle de mots, jetés çà et là. Je n'y arrive plus. C'est comme la motivation, tout ça m'a quittée. Oh, bien avant la grippe. Je parle du général. Du global. J'ai cette impression de ne plus être bonne à grand-chose et d'attendre l'inspiration en vain. Et ce casting, lundi, pour lequel je ne suis pas prête. Je serai paralysée, forcément. Si ça se trouve, je n'aurai même pas retrouvé ma voix. Je n'ai pas envie de prendre le train. Les allers-retours me lassent. Je ne suis bonne qu'à raconter ma vie et me plaindre.
Si vous aimez les jolis mots...