Mercredi 30 décembre 2009 à 19:59

Il y a certaines choses, certains sentiments sur lesquels je n'arrive pas à mettre de mots. Certains moments, certains soirs, surtout, il y a des personnes que j'ai très envie de voir. Et je m'imagine que tout sera naturel, je me fais une idée de ce qui se passera, et je me dis que rien qu'en les voyant, j'irai mieux. Une sorte de représentation. Mais lorsque tout cela devient réalité, je m'aperçois bien vite que ces êtres que je voulais voir, revoir, sont plus complexes que je le pensais. Leurs actes sont imprévisibles, et je suis bien incapable de lire en eux. C'est assez confus, je ne sais pas où je veux en venir. C'est cette solitude parfois, ce besoin d'être entourée. De se dire qu'on aimerait se retrouver face à telle personne, qui nous comprendrait, que l'on comprendrait. Quand cela se produit, je ne me retrouve pas face à un mur mais... face à quelqu'un de pensant, indépendant, qui a des réactions propres et je ne sais plus comment dire "sois là, juste là, avec moi, réchauffe-moi le cœur, je tiens à toi". Je ne parle pas forcément d'amour. C'est un ressenti difficilement traduisible, cette idée qu'on a besoin d'être serrée dans les bras et que le moment où l'occasion se présente, ça devient trop... enfin, je ne sais pas, les situations ne sont plus forcément propices, les gens nous paraissent loin, et les mots ne viennent pas, la communication n'est pas établie. C'est très brumeux, ce que j'écris là. Ce sont des amis à qui l'on tient, que l'on a envie, besoin de voir et parfois, c'est comme si un blocage empêchait le naturel.

Ah ah. Mes réflexions sont tordues. Hier, j'ai revu ma Fanou, et ça m'a fait un bien fou. Et un peu plus tôt, j'ai eu une image en tête, celle de bras m'enlaçant et d'un baiser se posant sur mon cou, alors que je ne m'y attendais pas, dans la queue du self, il y a longtemps. J'ai souri, les souvenirs sont doux, loin et révolus.

Dis, tu m'embrasses ?

Tout ceci est parfaitement décousu.

http://mademoiselle-coquelicot.cowblog.fr/images/Copiede2c9ad537db58edc26d45995a72b5d811dc3a1e93m.jpg

Mercredi 2 décembre 2009 à 22:36

C'est juste qu'il y a des soirs, des nuits, qui sont un peu plus froids que les autres. Ce, même accompagnée d'une tisane pomme-cannelle avec du jus de citron.

Oh, on me parle. :)

Lundi 30 novembre 2009 à 1:27

Merci, de passer encore de temps en temps. De continuer à lire mes bribes de vie, qui se font de plus en plus rares. Je suis rentrée à Nantes, encore, sans motivation. J'ai pris le train, le tram, et je suis arrivée en ville. Quelque chose avait changé. Les lumières... Les décorations de Noël sont accrochées. Et la sensation qui s'est emparée de moi n'était pas des plus agréables. Noël approche, l'hiver aussi. J'avais froid et la solitude a fait son trou. Ça passera. Mais c'est bizarre, vraiment, cette impression de débarquer dans quelque chose qui ne nous concerne pas. Lointain, l'enthousiasme qui précédait cette période. Les chocolats du calendrier de l'Avent. Et là, en voyant ces lumières, l'envie de serrer quelqu'un contre moi, de se réchauffer à deux. Niaise que je suis.

En attendant, je vais faire un tour à Lyon, à la Fête des Lumières, dimanche prochain. Découvrir cette ville que je ne connais pas. Revoir des amis, toujours, les mêmes, et rencontrer quelques autres. Une brochette de gens précieux, comme il en existe peu, je crois, qui se regroupent çà et là, et que j'aime retrouver.

Il se fait tard. Je disserte un peu. Je ferais mieux de rejoindre Morphée. Et d'arrêter d'espérer, aussi.

http://photomaniak.com/upload/out.php/i857185_RetourRennes030.JPG

Pas de Reprise du Dimanche cette semaine, par manque de temps, j'en suis désolée.

Vendredi 13 novembre 2009 à 21:03

Quelle ambiance de fous chez moi, ça fait plaisir de rentrer... Ma sœur qui boude, son copain qui n'ouvre pas la bouche, ma mère qui tente de dérider tout le monde en vain, mon père qui met de la musique qui agace ma mère, moi qui raconte mon passionnant trajet en train ce matin... Je commence à comprendre pourquoi je suis partie.

Ça me rappelle dimanche soir. Un reportage sur les transsexuels. Ma sœur qui dit  "oh bah ça se voit trop que c'était un mec !", et puis quelque chose comme "ah, ça c'est quoi ? Une femme ou un homme ?". Ça. Ma mère a corrigé, un peu en riant. Moi je n'ai rien dit. Le commentateur a conclu par le fait que ça restait quand même peu accepté et compris dans notre société. Ma sœur : "bah c'est normal !". Je me suis tue. Je me suis dit que moi aussi, peut-être, j'aurais dit ça il y a quelques années. Mais j'ai évolué, et compris beaucoup de choses. Le respect, notamment. Plus que de la tolérance. Et ça fait du bien, si vous saviez, de s'apercevoir que la "normalité" est très relative, et que c'est tant mieux. Que la diversité est quelque chose d'extrêmement précieux et que chacun d'entre nous doit être accepté comme il est.

En attendant, je passe de belles soirées, Ailleurs.

http://photomaniak.com/upload/out.php/i845456_DSCN3928.jpg[Je fais peur au gens en jouant du ukulélé dans le tram en compagnie de personnes charmantes qui se font manouches le temps d'un trajet. D'ailleurs, la demoiselle à ma gauche, qui me regarde a un splendide air de Karina Lombard.]

http://photomaniak.com/upload/out.php/i845457_DSCN3933.jpg[Et je bois du jus de framboise (et un peu de punch et de vin, en dévergondée que je suis).]

Et puis Nantes, en automne, c'est magnifique. Il faudra que je songe à faire des photos... avant qu'il ne soit trop tard !

Mercredi 4 novembre 2009 à 0:09

Que fais-je encore ici, alors que mes yeux se ferment depuis plusieurs heures, depuis que je suis rentrée, un peu après dix-huit heures ? Je n'ai rien fait, fatiguée, et le moral dans les chaussettes. C'est toujours comme dans la chanson de Claude François, ça s'en va et ça revient. Sauf que ce n'est pas une chanson populaire. Ce matin, je souriais. Je ferais mieux de retrouver mon lit, mais je ne commence qu'à 10h30 demain et j'ai des envies de film, ou de série. Oh, la mauvaise humeur, pourquoi ? Je ne sais pas, c'est un tout, c'est moi. Ce sont mes questionnements intérieurs, mes attirances de l'inaccessible. C'est sans doute passager, une pensée aujourd'hui et tout se bouscule, à cause d'une toute petite pensée. Quelque chose comme un "il est vraiment adorable, attachant". Ah, mais oui, j'oubliais : il aime les garçons, et il vit avec l'un d'eux. On parie combien que, dans une semaine, j'aurai complètement oublié tout ça ?

Ah, et puis il paraît que je n'ai pas une tête à aimer les filles. Lorsqu'une fille de ma classe a appris que c'était pourtant le cas, elle a été très étonnée, elle me voyait comme une fille sage, fleur bleue, romantique... qui attend le Prince Charmant. Mais il n'existe pas, le Prince Charmant. La Princesse Charmante non plus, d'ailleurs. L'amour, l'amour, toujours... On ne parle que de ça, on ne parle que des cases, mais peu importent les cases ! L'important, c'est d'être en accord avec soi-même. Rencontrer quelqu'un, avec qui on se sent bien, pour qui notre cœur bat un peu plus fort que d'habitude, se lancer, et voir où tout ça mènera, en cessant de se poser mille questions. Histoire de faire un bout de chemin à deux, pas parce qu'on a envie d'être deux, mais parce qu'on se sent bien avec cette personne qui marche à côté de nous, jusqu'à la prochaine intersection.

Et puis les espoirs, ces espoirs idiots. Ces films que l'on se fait, ces réactions que l'on se monte peut-être de toute pièce, histoire de se mentir à soi-même ? Un message, je souris. Ce n'est pas parce qu'elle m'envoie des messages que. Qu'il pourrait y avoir plus. Il n'y a pas qu'à moi, qu'elle écrit. C'est idiot de se faire des idées comme ça. On a juste un certain nombre de points communs. Et puis je la connais à peine. Et puis j'en sais rien. Je pense tout et n'importe quoi, si c'est comme mes derniers coups de cœur, ça n'ira pas bien loin.

Novembre est là. Et contrairement à ce que je viens d'écrire, il ne me rend pas si maussade que ça. Je n'arrive plus à écrire de chansons en français, et comme je ne sais pas écrire anglais... Et puis j'ai vu Maud aujourd'hui, et ça a le don de m'agacer. Pas toujours, mais là, oui. Mais je reviens à Novembre. L'odeur de la pluie, la nuit à dix-huit heures, le froid mais pas trop. Les rhumes. Eh bien ça me fait sourire, et j'ai aimé mon lundi. Enfin hier. J'étais bien, dans mon chez-moi, j'ai réussi à donner une certaine âme à cet endroit, avec une bougie, des petites lumières, quelques photos, cartes postales et autres jolies décorations. Et puis ce mois, ce sont les souvenirs, oui, le passé, toujours. Autant j'ai fait du tri dans des photos d'il y a bien deux ans il y a quelques jours et mon moral en a pris un coup, autant ce qui revient maintenant ne m'emplit pas de nostalgie, au contraire, ça me donne envie d'aller vers l'avant. Et c'est chouette. L'autre jour, j'aurais aimé pouvoir photographier le bruit des feuilles mortes, les feuilles jaunes d'automne qui tombent sur le sol. Et puis jeudi, je vais en bouâte. Oui oui. En boîte pour les filles. Avec deux filles de la fac, et je n'aurais jamais cru que ce serait possible en moins de deux mois.

Ma vie est sacrément passionnante. Oui, tout ça est bien ridicule.
 
http://photomaniak.com/upload/out.php/i838541_Lumires.jpg

<< Coquelicots précédents | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | Coquelicots suivants >>

Créer un podcast