Je suis passée à Rennes, aujourd'hui. Je profite des vacances pour essayer de revoir tous les amis... enfin toutes les amies, que je n'ai pas vues depuis un long moment, et qui ont aussi envie de me voir. Lundi, c'était Claire, mardi Juliette, mercredi Citrouille, et aujourd'hui j'ai mangé chez Camille. Et puis, oui, ensuite, avant de rentrer chez moi, j'ai fait un rapide tour dans la ville. J'ai acheté un petit truc, et je me suis dirigée vers le métro, mais j'ai été arrêtée par un air de musique. Amélie Poulain. Yann Tiersen. J'ai cherché du regard d'où le son provenait et très vite, je l'ai aperçu, le clavieriste, seul, avec son petit instrument sur les genoux, et une simple pédale. Personne ne s'arrêtait, certains le regardaient, d'autres passaient devant sans même le voir. Un chapeau haut-de-forme blanc était posé sur le sol, tout près de lui. Et c'était comme magique, d'entendre ces airs en pleine rue, parmi les passants, cette douceur. Je n'ai pas osé rester devant lui, je me suis décalée sur le côté, faisant mine d'observer une vitrine, et j'ai écouté, j'aurais presque pu fermer les yeux, j'ai trouvé ça beau. Il jouait parfaitement, j'aurais pu l'écouter pendant de longues minutes, même s'il avait joué et rejoué les mêmes morceaux. Je suis restée, un peu. Et puis j'ai fini par déposer une pièce dans son chapeau, en murmurant un ridicule "bravo", et lui m'a regardé en disant "merci", et j'aurais aimé lui demander s'il faisait ça souvent, quand il avait commencé le piano, si tous ces gens qui passaient sans même lui jeter un regard ne lui faisaient pas trop mal, toute cette foule tellement indifférente... Mais je suis juste partie. J'étais un peu triste.
C'est le genre de choses qui me manque, à Nantes. Peut-être ne suis-je pas allée assez souvent dans le centre, mais je n'ai encore jamais vu de musiciens de rue...
C'est le genre de choses qui me manque, à Nantes. Peut-être ne suis-je pas allée assez souvent dans le centre, mais je n'ai encore jamais vu de musiciens de rue...
Un tout petit bout, mal filmé. Avec ces gens, ceux qui passent, et mon écharpe. Vous ne verrez même pas la tête du musicien.