Jeudi 29 octobre 2009 à 20:23

Je suis passée à Rennes, aujourd'hui. Je profite des vacances pour essayer de revoir tous les amis... enfin toutes les amies, que je n'ai pas vues depuis un long moment, et qui ont aussi envie de me voir. Lundi, c'était Claire, mardi Juliette, mercredi Citrouille, et aujourd'hui j'ai mangé chez Camille. Et puis, oui, ensuite, avant de rentrer chez moi, j'ai fait un rapide tour dans la ville. J'ai acheté un petit truc, et je me suis dirigée vers le métro, mais j'ai été arrêtée par un air de musique. Amélie Poulain. Yann Tiersen. J'ai cherché du regard d'où le son provenait et très vite, je l'ai aperçu, le clavieriste, seul, avec son petit instrument sur les genoux, et une simple pédale. Personne ne s'arrêtait, certains le regardaient, d'autres passaient devant sans même le voir.  Un chapeau haut-de-forme blanc était posé sur le sol, tout près de lui. Et c'était comme magique, d'entendre ces airs en pleine rue, parmi les passants, cette douceur. Je n'ai pas osé rester devant lui, je me suis décalée sur le côté, faisant mine d'observer une vitrine, et j'ai écouté, j'aurais presque pu fermer les yeux, j'ai trouvé ça beau. Il jouait parfaitement, j'aurais pu l'écouter pendant de longues minutes, même s'il avait joué et rejoué les mêmes morceaux. Je suis restée, un peu. Et puis j'ai fini par déposer une pièce dans son chapeau, en murmurant un ridicule "bravo", et lui m'a regardé en disant "merci", et j'aurais aimé lui demander s'il faisait ça souvent, quand il avait commencé le piano, si tous ces gens qui passaient sans même lui jeter un regard ne lui faisaient pas trop mal, toute cette foule tellement indifférente... Mais je suis juste partie. J'étais un peu triste.

C'est le genre de choses qui me manque, à Nantes. Peut-être ne suis-je pas allée assez souvent dans le centre, mais je n'ai encore jamais vu de musiciens de rue...
 
Un tout petit bout, mal filmé. Avec ces gens, ceux qui passent, et mon écharpe. Vous ne verrez même pas la tête du musicien.
 

Jeudi 20 août 2009 à 0:16

Envie de rencontres. Les bas sont toujours là, mais le soleil n'est finalement jamais loin. Même si je suis fatiguée et que je bégaie lorsque je parle, j'aime vous revoir.

Et vous savez, j'ai écrit une chanson. Plusieurs personnes m'ont dit qu'elle était bien, mais du genre vraiment bien, parmi les meilleures que j'ai écrites et composées. Du genre qui irait parfaitement sur un album du type Nouvelle Scène, et qui serait celle qu'on attend en concert. Et ça me fait plaisir mais... mais je me dis qu'il est difficile de se surpasser soi-même. Qu'après ça, il me sera sans doute difficile de faire aussi bien, voire mieux, de dépasser mes limites. Et ça me fait peur. Parce que je ne pense pas être si douée que ça... Se renouveler n'est pas évident, inventer non plus. Je ne suis pas sûre d'en être capable. Cette peur de ne pas être à la hauteur.

Mes yeux se ferment. Debout à sept heures demain. Vendredi, c'est Saint-Malo avec Ornella (ancienne coloc de Maud, pour que vous suiviez), dimanche un mini-festival avec une fille à qui je plais, et puis en parlant de filles, l'inconnue de LM aux Doc Martens turquoise a accepté mon invitation sur Facebook. Et elle est vraiment jolie (et en couple avec un garçon, mébon). Si vous n'avez rien compris, vous référer à cet article. ;)
 
http://photomaniak.com/upload/out.php/i775405_CatsKitchen078.JPG
Have a nice night.

Mercredi 29 juillet 2009 à 23:03

N'être bonne à rien. Se lever, déjeuner, aller travailler, rentrer, glander, dormir. Tous les jours, ou presque. A des heures variables. Certes, l'année dernière ne m'avait pas laissée un souvenir impérissable, mais je me demande sincèrement comment font les étudiants qui n'ont pas eu de vacances depuis trois, quatre, voire sept ans. Septième été sans vacances, sans voyages, sans découvertes, vous imaginez ? Sincèrement, si vous êtes dans ce cas, expliquez-moi comment vous tenez. Comment vous faites pour ne pas vous sentir délaissé quand tout le monde part en vacances, quand on évoque l'Espagne, l'Irlande, Londres, ou même Paris, ou Saint-Malo. Ne seraient-ce que quelques jours, un peu loin de tout. Et rester. Sourire, inlassablement. Demander aux clients s'ils ont la carte du magasin. "Si ça vous intéresse, elle est gratuite si vous la prenez avant fin août, ou coûte le prix d'une carte un an - soit 9€ - si vous la créez pour trois ans. La carte vous permet de cumuler des points, vous avez un point pour 1€50 d'achat, et lorsque vous arrivez à mille points, soit 1500€, vous bénéficiez d'une journée de votre choix à 10% de remise sur tout le magasin, y compris les promotions. Et avec ceci, vous avez un magazine de déco gratuit tous les deux mois, vous recevez des courriers lorsqu'on fait des remises spéciales pour les porteurs de la carte. Et enfin, lorsque vous prenez la carte, vous avez une remise bienvenue de 5% sur tout le magasin également, à utiliser sur une journée de votre choix dans les trois mois qui suivent l'acquisition de la carte". J'ai l'impression de ne plus avoir de vie. Oui, je me plains, oui j'assume.

Je voulais mon dernier week-end d'août, pour partir à Saint-Jean de Luz, avec ces personnes formidables avec lesquelles je suis allée à Paris fin juin. Mon vendredi et mon samedi. Et... en partant aujourd'hui, j'ai découvert que j'étais en congé le vendredi... Et que je travaillais de 14h00 à 19h30 le samedi. Alors qu'à côté de ça, j'ai un week-end que je n'ai pas demandé, début août. Je crois qu'elle a confondu. Et ça me met en colère, parce que j'ai besoin d'air, c'est bête à dire, oui j'ai un boulot, oui je gagne de l'argent, mais il y a plus d'un an que je n'ai pas passé de véritable semaine sans travailler... J'ai des congés payés, oui... en septembre. Je ne travaille aucun samedi. Mais j'aurai repris les cours. Non, je n'en peux plus. Au point de fondre en larmes en rentrant chez moi, sans pouvoir m'arrêter, presque jusqu'à crier, mais je n'ai pas osé, parce que je ne suis plus une enfant. La fatigue s'ajoutant au reste. Et oui, tout le reste. Le fond qui va mal, qui me rend agressive alors que je ne suis pas comme ça.

Chacun vit sa vie, c'est normal, mais comme le disait Juliette, finalement on est toujours tout seul. Au fur et à mesure que le temps passe, que les couples se forment, tu te retrouves dans ton coin si tu n'as pas toi aussi ta moitié. Je suis pareille, sans doute, évidemment. Les autres n'existent plus, quand on aime, les autres sont inutiles, parce qu'ils ne peuvent pas nous apporter autant que l'être aimé qui remplit tout notre cœur, qui répond à toutes nos espérances.

Et les gens ne comprennent pas. "On peut se voir tel jour". "Non, je travaille..." "Viens deux-trois jours au camping, y aura de la place !" "Non, non je ne peux pas, ça aurait été si toi tu étais venue à la maison ce week-end là - le fameux que je n'ai pas demandé - mais là avec les trajets et le reste, je ne vais pas venir pour une simple demi-journée...", et puis les questions qui reviennent : "et tu ne prends pas de vacances ?" "Je n'ai pas le choix, nous les étudiants, on bouche les trous." Je suis bien lotie, dans ce travail, je ne pense que que j'aurais pu trouver mieux mais... mais. Je veux trop, sans doute.

Je n'arrive plus à écrire. A composer. A chanter. A peine. Mal de gorge, depuis des semaines, sans doute à cause de la clim. Et ces petits boutons apparus soudainement sur le corps, rouges, qui commencent à me démanger légèrement. Et cette paresse dévorante.

http://photomaniak.com/upload/out.php/i757479_AmisCo066.JPG

Mardi 23 juin 2009 à 0:04

J'ai visité une chambre à Nantes. Un peu bohème, sous les toits, décor légèrement vieillot. Je suis tombée sous le charme, même s'il faisait très chaud. Mais il n'y avait pas d'eau courante, pas de douche, alors ce ne sera pas pour aujourd'hui...  Je n'en trouverai pas deux comme ça, il était unique. Le mien sera probablement plus moderne, moins original. Mais avec le confort minimum (incluant l'eau, donc). Dites, vous habitez Nantes ? J'ai un peu peur de me retrouver toute seule, vous savez. Alors si j'avais quelques points d'appui, ça me rassurerait. Savoir que des gens bien habitent non loin. Et puis il y a le bord de l'Erdre, aussi, c'est si joli, ça me fait penser aux quais de Seine. J'ai hâte, et un peu peur. Et puis la scolarité de la fac, désagréable, la femme qui m'a renseignée. Un sourire, est-ce beaucoup demander ?

http://photomaniak.com/upload/out.php/i724242_FtedelaMusic022.JPG[Hier, après mon tout petit concert.]

Fête de la Musique. Avec beaucoup d'amis. Que j'ai un peu perdus en cours de route, mais pouvoir mêler des gens de la fac, du lycée, et même de Leroy Merlin, ce n'était pas gagné, et ça a pourtant fait mouche. Clarika est follement envoûtante, à en faire pleurer certaines (mais pas moi), et les chichis sont délicieux. Monsieur Roux était très animé, et j'ai gagné un nouveau fan en jouant dans la rue à m'en faire mal aux doigts. J'ai pris 220 photos. Plus ou moins réussies. Des vidéos. Le son me déçoit, je crois que je vais garder mon compact pour les films, malgré l'excellente qualité de l'image de mon super nouvel appareil... Extraits que je ne poste pas par manque de temps, les fichiers sont plutôt volumineux.

http://photomaniak.com/upload/out.php/i724243_FtedelaMusic199.JPG[Il faut savoir que nous étions à peu près quinze ou vingt rangs devant la scène...]

Je suis rentrée de Nantes en voiture, j'y étais avec mon père. Je lui ai offert son cadeau, pour hier. Le CD de Charlie Winston, qu'on a écouté après celui de Sophie Hunger (pour qui j'ai ma place de concert !). Je crois que ça lui a plu. Il y avait ce doux soleil de la fin du jour, comme chanterait Jean-Jacques, et j'ai eu envie de prendre des photos, des photos dans un champ de blé, avec peut-être quelques coquelicots, et une amoureuse en robe rouge, qui serait belle et qui tournoierait en souriant, et en riant. Et peut-être que nous ferions l'amour dans ce champ de blé, mais de toute façon, je n'ai pas d'amoureuse alors ça ne fonctionnerait pas.

Dimanche 21 juin 2009 à 1:26

Il est une heure du matin, nous sommes dimanche. Je pourrais poster ma reprise, mais il est un peu tôt, tout de même. J'ai mal aux doigts à cause de la guitare, je joue un peu dans Rennes pour la Fête de la Musique, quelques reprises et compos. Au feeling, à l'improvisation...

Je n'ai pas de cadeau de Fête des Pères. Je n'ai pas vraiment eu le temps.

En réalité, je n'ai rien à dire. C'est tant mieux, ça veut dire que tout ne va pas si mal. Je pourrais vous raconter certains clients pénibles, d'autres avec qui je rie, et tous ceux qui ne me voient pas. Mais il est tard, je viens d'aider une damoiselle à fignoler son habillage orangé (certains aspects du CSS sont enfin clairs) et je commence à tomber de sommeil.

Clara m'a envoyé un beau colis, avec des livres. Je prendrai des photos, et je vous parlerai de celui que j'ai lu, parce que j'aurais pu l'écrire, un peu.
 
Et une photo de mon appareil tout neuf dont la batterie est déchargée :
http://photomaniak.com/upload/out.php/i721963_Juliette013.JPG[Oui, c'est mal cadré et sans intérêt mais voilà, quoi.]

Et puis il y a celle-ci aussi :
http://photomaniak.com/upload/out.php/i721964_Juliette037.JPG
[Banale.]
 
Et là, c'est Juliette (mais chut) :
http://photomaniak.com/upload/out.php/i721969_Juliette077.JPG
[Visage sous-exposé, j'ai tenté un renforcement du contraste et un éclaircissement, mais bon...]

Vous l'aurez compris, ces photos sont loin d'être parfaites, mais vous pouvez admirer le mode macro et la mise au point euh... Bref.

<< Coquelicots précédents | 9 | 10 | 11 | 12 | Coquelicots suivants >>

Créer un podcast